Transcription écrite du podcast :
Bienvenue sur le podcast Parlons UX Design. Je suis Thomas Gaudy, UX designer, spécialisé en accessibilité des jeux vidéo aux personnes ayant un handicap.
Salut tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Pour ce sixième épisode de podcast, je vous propose de parler de travaux d'écriture de mémoire. Je ne vous parle pas de mémoires autobiographiques, mais des mémoires que l’on peut vous demander dans les écoles supérieures. ll y sera aussi question des mémoires d’entreprise, des mémoires techniques ou des mémoires d'investigation de sujets de recherche.
Attention : une petite précision, il ne s'agit pas dans ce podcast de parler d'écriture de mémoire universitaire. En effet, la rédaction de mémoires universitaires nécessite une habilitation à encadrer des recherches. Je ne suis pas qualifié pour ce genre de choses en France. Je ne crois pas qu’il y ait cette distinction au Québec.
La préoccupation vient d’une des deux écoles dans laquelle je travaille. Il y a l’ISART Montréal d'une part et puis l’ITESIA à Cergy-Pontoise. Côté ITESIA, il y a des travaux de rédaction de mémoire à réaliser fréquemment. Je m'en rends davantage compte, en cette période de confinement : l’isolement, le manque de communication entre les élèves et peut-être entre les élèves et les intervenants et intervenantes pédagogiques, le sujet du mémoire et la façon d'avancer dans ce travail, peuvent générer du stress. Je vais vous expliquer quelques petits trucs. Je vais également vous expliquer en quoi cet exercice s’ancre dans une démarche de recherche UX ( expérience utilisateur / utilisatrice ).
Au delà de l'exercice, il y a une volonté de venir à la recherche d'information et de réussir à évaluer la fiabilité de ces informations, d'où l'intérêt de cet exercice. À l'époque où j'étais étudiant et que je devais rédiger un mémoire, je rencontrais des difficultés. Afin de vous aider au mieux, je vous propose une petite compilation de recommandations et d'expériences vécues.
En premier lieu, le sujet du mémoire. Il peut y en avoir plusieurs mais le plus souvent, il s’agit de répondre à une interrogation ou de faire un survol d'une question donnée, d'un avancement technologique donné.
On appelle cela un état de l’art.
Ce n’est pas la partie la plus problématique. Il s'agit en général de rechercher l’existant par rapport à la thématique. Un piège qui arrive souvent avec un état de l’art, surtout dans un contexte d'études où on n’a pas forcément beaucoup de temps est de vouloir être exhaustif. Essayez plutôt de citer dans vos travaux les principaux exemples. Ne dites pas « revue de l’utilisation de la réalité virtuelle » ou « revue de la réalité augmentée » ou « revue de quelque chose » car vous ne pourrez pas faire le tour de la question dans votre mémoire.
Dans vos titres, vous devez plutôt parler d’exemples, ce qui vous mettra à l'abri de critiques. On ne vous dira pas : « Tu as oublié dans ton travail de parler de tel ou tel travaux », étant donné que vous parlez d'exemples. Cette astuce vous permettra d'être moins exhaustif. Il s'agit d'un premier point.
Le deuxième point pour cette première partie est votre capacité à citer efficacement des sources. Le principe général du mémoire est de se renseigner par soi-même au lieu de poser une question et d'improviser en donnant son avis .
On ne vous demande pas de réinventer la roue mais au contraire de vous renseigner sur la nature du flot de pensée, sur le cheminement de pensée nécessaire, de consulter les travaux de ceux et celles qui vous ont précédé, d'évaluer l'avancement de leur réflexion, ce qui nourrira la vôtre. Cela va vous permettre d'aller un peu plus loin ou d'adapter cette réflexion à des contextes différents. C’est comme cela qu'on peut faire progresser ce type de recherche et d’état de connaissance. Vous n’allez pas recopier leurs dires mais dans un premier temps les étudier.
Cela soulève la problématique de citation des prédécesseurs. Traditionnellement, les travaux doivent être formulés dans une partie de bibliographie en toute fin de document. Au fur et à mesure que le Web s'est développé, la webographie a pris une part de plus en plus importante, bien que mal perçue à ses débuts ( certains et certaines y voyaient une forme de sous littérature ). A l'heure actuelle, la webographie a tendance à écraser la bibliographie.
Cependant, il est préférable d'avoir une bibliographie pour citer des ouvrages qui ont été publiés. Idéalement, des recueils fournis qui en général peuvent faire intervenir plusieurs experts. Essayez d'équilibrer les citations; ne visez pas forcément le 50/50, mais quelques ouvrages papiers qui peuvent avoir un équivalent numérique. Cela pourrait être une bonne chose d’en avoir quelques uns pour diversifier les sources. Compilez votre bibliographie ou webographie, en fin de document ( pour la version papier ). Ce sera plus pratique pour les lecteurs et lectrices de votre travail. Ils ou elles verront quels sont vos auteurs et auteures et quelles sont vos références. Cela permet d'évaluer assez rapidement si vos bases de réflexion sont solides.
A l'ère de la consultation de documents numériques, on essaye de diminuer de plus en plus l'impression papier. Les allers-retours entre les différentes sections et documents vont être pénibles. Garder les webographie et bibliographie en fin de document est le plus pratique.
Ayez, en plus, le réflexe de mettre des notes en bas de page. Lorsque vous citez un auteur, un document, une idée qui n'est pas la vôtre, mettez une petite note en bas de page. Dans cette note en bas de page, précisez les informations. Essayez d'être constant et constante. Pour ma part, la chose que j'apprécie particulièrement est la spécification en premier lieu de l'année, ce qui permet d'évaluer la fraîcheur de vos références, de l'auteur suivi du nom de la recherche et du lien hypertexte intégré directement dans les trois premières informations dont je vous ai parlé.
Vous pouvez être plus précis et précise. Dans une vraie webographie ou bibliographie, en général, on cherche à citer l'année, les auteurs et auteures ( du moins souvent les deux premiers ), le nom de l'article, mais également, le nom de la revue. S'il s'agit d'une collection un peu plus générale, le nom de la collection peut être pratique, notamment si c'est dans le cadre d'un colloque par exemple, d’une sous partie d’un périodique scientifique.
Une autre question que mes étudiants et étudiantes me posent souvent est : « Comment fait-on pour citer une source qui a plusieurs auteurs et auteures ? ». En général vous citez le premier auteur et ajoutez « et co. » ( « et co. » pour et collaborateurs et collaboratrices. ) Cela veut dire que ce premier auteur ou cette première auteure est en général celui ou celle qui s'investit le ou la plus, mais qui n'est pas nécessairement celui ou celle qui va recevoir l'intégralité des lauriers de cette recherche. Il faut pouvoir mettre une accroche comme quoi il ou elle n'est pas seul ou seule, qu’il y a des collaborateurs et collaboratrices et le « et co » va souligner le fait qu'il ou elle est en équipe. L’accès au lien vous permettra de rendre accessible la consultation de tous les participants et participantes, de tous et toutes les contributeurs et contributrices associés à cette recherche. Pour l’état de l’art, c’est essentiellement cela. Vous organisez bien vos idées, vous essayez de faire simple.
La deuxième partie est un petit peu plus compliquée. En tant qu'étudiant, j'ai mis beaucoup de temps à la comprendre. Selon le cadre, le contexte pédagogique du mémoire n’est pas toujours le même.
Il s’agit souvent de répondre à une question.
Chose que j'ai essayé de faire dans mes mémoires et dans mon doctorat. J'ai tenté de de poser des questions ouvertes du type « Comment...». Exemple : « Comment les jeux vidéo pourraient être accessibles à des personnes non-voyantes ? ». « Comment peut-on prendre en main tel ou tel type de jeu ? ». Ce genre de question était trop vague et trop vaste.
Cela peut être un bon point de départ mais souvent on demande d'avoir une question beaucoup plus précise dont la réponse peut être plus facilement binaire : « oui » ou « non ». Dit comme cela, cela peut paraître un peu trop fermé mais dans les faits, cela doit vous permettre quand même d'avoir quelque chose à dire.
Par exemple, dans le cadre de l'exemple suivant : « L’utilisation de la réalité augmentée en milieu médical », est-ce que la revue que vous aurez faite des différentes technologies de réalité augmentée sera utilisable telle quelle dans le milieu médical ? La réponse va être plus nuancée mais cela permettra de dire « telle technique va être plutôt oui et l'autre plutôt non ». Et puis d'en tirer des critères, donc dans votre discussion, dans cette deuxième partie qui pose la question, cela vous permettra de peut-être faire une revue des changements de contexte, d'environnement de travail qui font que telles techniques sont peut-être plus adaptées et qu'il y a peut-être un cahier des charges à respecter pour que des techniques de réalité augmentée puissent être plus facilement utilisables dans un milieu médical.
Pour aller un peu plus loin, si jamais vous vouliez chercher à approfondir cette logique, quand vous vous posez une question, vous devez définir des variables et un protocole qui vont permettre à d'autres personnes de se reposer la même question que vous et de reproduire le cheminement de réflexion pour voir s'ils ou elles aboutissent ou pas, aux mêmes conclusions que vous.
La plupart du temps, si vous partez d'une problématique générale, vous en sortez une hypothèse générale qui est très large. Vous allez ensuite essayer de reformuler cette hypothèse en quelque chose de plus précis : une hypothèse de travail. Pour réussir à éprouver cette hypothèse de travail, vous allez la confronter à un protocole d'études dont vous allez expliquer des variables.
On distingue deux types de variables :
Les variables qui dépendent de l’utilisateur et utilisatrice. Souvent, en sciences humaines, vous devez faire ce genre de choses. Typiquement les résultats de votre expérience.
Les variables indépendantes de l'utilisateur et utilisatrice qui vont être les différents contextes expérimentaux sur lesquels vous allez travailler.
Prenons un exemple de jeu vidéo : imaginez par exemple que votre question soit : « Est-ce que la taille des textes a une forte incidence sur la qualité de prise en main d'un jeu ? ». C’est un peu la problématique récurrente : la lisibilité des jeux vidéo en fonction de leur taille de texte.
L’hypothèse générale est de dire « plus votre texte va être écrit en gros caractères plus il sera confortable à lire et à comprendre. Votre hypothèse de travail pourrait être : « Je vais me dire que je vais avoir deux types de taille de texte. Je vais avoir des tailles de texte en 12 pixels et des tailles de texte qui vont être deux fois plus grandes en 24 pixels dans un jeu ». La taille de texte va être votre variable indépendante de l'utilisateur ou utilisatrice ( VI ). Vous avez deux déclinaisons possibles : « texte à 12 pixels » et « texte à 24 pixels ».
Ensuite vous allez mettre des joueurs et des joueuses devant votre jeu vidéo. Ils et elles vont devoir lire les consignes. La scène qui aura lieu, par la suite, permettra de vérifier s'ils ou elles ont compris les instructions communiquées à l'aide du texte qu'il soit en 12 ou en 24.
Ces résultats vont être des variables qui vont dépendre de l'utilisateur ou de l'utilisatrice en fonction de ce qu'il ou elle aura réussi à lire. Cela sera la variable dépendante ( VD ). La variable dépendante est « a réussi à franchir le niveau » ou « n'a pas réussi pas à franchir le niveau ».
Ensuite, vous allez collecter les résultats. Vous verrez par exemple que les 3/4 des joueurs et joueuses réussiront à sortir du niveau avec du texte 24, là ou peut-être seulement 1/4 des joueurs arrivent à sortir du niveau avec du texte 12. Ce sont vos résultats bruts.
Vous allez ensuite les interpréter pour essayer d’expliquer comment les VI et VD ont pu se mêler ensemble pour peut-être interagir. Dans ce cas présent, il suffirait de dire que lorsque le texte est écrit en 12, les joueurs et joueuses qui sont confrontés à ces petits caractères n'arrivent pas à sortir du niveau. Ils et elles n'ont probablement pas réussi à le lire. Ils et elles n’ont pas réussi à comprendre les consignes pour sortir du niveau, donc le texte à priori était inaccessible pour eux et elles. Donc la taille de 12 pixels est trop petite.
A l’inverse, avec le texte en 24 pixels, les joueurs et joueuses ont réussi à franchir le niveau. Ils et elles ont probablement eu plus de confort, plus de visibilité sur les instructions et les consignes pour sortir de ce niveau. A priori, cela est mieux. Cela va vous permettre de conclure.
Pour la plupart des mémoires étudiants, il n’y a pas forcément besoin de pousser ce protocole aussi finement. Vous pouvez plutôt faire une réflexion et appuyer cette réflexion sur des entrevues avec des personnes expertes dans le milieu auquel vous vous êtes intéressés. Elles n’ont pas besoin d’être forcément expertes, mais en tout cas avoir des accroches professionnelles.
Cela peut être dans tous les domaines: dans le milieu hospitalier, je vous invite à aller voir des ergothérapeutes, des kinésithérapeutes, des médecins, des infirmiers et infirmières, des préposés aux bénéficiaires... Dans toutes sortes de milieux, la démarche consistera à essayer de rencontrer des interlocuteurs ou interlocutrices et de confronter votre réflexion et aussi ce que vous auriez bâti comme raisonnement sur la base des lectures que vous aurez eues, à la réalité du terrain. Cela peut être intéressant.
Il y a un petit piège. Cette entrevue ne doit pas être juste composée de notes. Idéalement, il faut l'enregistrer. Dans le cas où la démarche est validée par votre établissement, je vous recommande de reporter votre entrevue sur YouTube ou toute autre plate-forme de diffusion. Vous mettez la diffusion en mode « restreint » de façon à ce que seules les personnes qui ont accès au lien, puissent, depuis votre mémoire accéder à cette entrevue. A vous de voir quelle visibilité vous voulez donner à cet entretien, sur la plateforme choisie. Le fait que l'on puisse comprendre la raison de l'entretien dans le contexte de votre mémoire facilitera sa compréhension. Cela peut donner une accroche supplémentaire. Ce n’est pas une validation optimale. Ce n’est pas tout à fait la même façon de valider votre réflexion, mais c'est une approche qui dans beaucoup de cas peut tout à fait être valable.
Ensuite, il y a le protocole d’écriture. Nous pouvons souvent être bloqué. Le syndrome de la page blanche peut frapper très fort. Commencez par jeter des idées en vrac sous forme de brouillon. Ne vous préoccupez pas de la grammaire, ne vous préoccupez pas de l’écriture, balancez des idées en vrac, là-dedans.
Dans un second temps, essayez de les organiser les unes par rapport aux autres en constituant un plan. A partir de ce plan, vous allez faire une table des matières de plus en plus structurée.
Vous aurez après, dans un troisième temps, le souci de placer vos différentes idées aux bons endroits dans votre table des matières. Cela vous donnera déjà une vision d’où se trouvent les déséquilibres, dans votre document.
Ensuite, vous allez essayer de bétonner là où vous avez besoin de plus lire et d’argumenter, là où vous allez avoir besoin d’expliquer votre vision des choses. Mais cela doit toujours reposer au maximum sur les lectures, les avis d’autrui et les protocoles qui permettront de valider votre réflexion. Cela vous donnera plus de crédit, plus de poids.
Seulement à ce moment-là vous pourrez commencer à mettre en forme votre document en prenant du temps pour la relecture et en prenant aussi du temps pour donner la possibilité à des amis et amies de vous seconder, de faire un travail de relecture avec vous, pour vous aider à améliorer la formulation de l’ensemble.
Quelques recommandations assez basiques : faites des phrases courtes, un texte assez léger, bien aéré, bien espacé. Evitez les gros blocs de texte. La taille de police 12 par défaut dans votre document est un standard issu de la taille par défaut des logiciels de Microsoft Word en particulier. N’hésitez pas à aller un peu au-dessus : 13 ou 14. Dans pas mal de cas, cela peut être bienvenu.
Suivez les recommandations que vous pouvez avoir pour rédiger votre mémoire. L’interligne 1,5 est en général un peu plus lisible. Faites en sorte que votre document soit bien aéré avec des illustrations graphiques. Ayez vraiment le souci de faire en sorte que les illustrations graphiques soient très claires. Il faut qu'on comprenne si elles viennent de vous ou si elles ont été empruntées sur Internet. Chacune des illustrations doit avoir une légende et avoir entre parenthèses le mot « source » en hypertexte. Ce mot permet de cliquer et de voir où a été empruntée l’image. Dans un travail d'école en général, il n’y a pas trop de problèmes à emprunter des documents, des images à droite à gauche. Parce qu’il n’y a pas d'intérêt à vous faire un procès a priori. Ni vous, ni l'école avez de budget alloué à cela. Cela serait plus coûteux que lucratif pour les autres organisations de vous attaquer.
Par contre, dans une démarche professionnelle par la suite, soyez très vigilant et vigilante, là-dessus et n’utilisez pas d’images ou de contenus pour lesquels vous n'avez pas les droits. Une erreur sur ce sujet peut être fatale.
Essayez d'être constant et constante sur les tailles d'image : faites en sorte qu'elles aient toujours le même format. Cela donnera une meilleure homogénéité à votre document, il sera plus agréable à lire. Essayez de viser une illustration par page, ou en tout cas, une toutes les deux pages.
Cela est important parce que l'activité de lecture, encore plus en numérique, est quelque chose de plus difficile que sur une lecture papier. Beaucoup d'images vont réussir à faciliter un premier survol de votre document et le rendre plus attractif, plus sexy. Cela va permettre d’identifier des parties plus intéressantes. Un tel document, ce n’est pas forcément quelque chose que l’on va lire comme un roman : du début à la fin. Beaucoup de vos lecteurs et lectrices vont avoir le souci d’en lire juste des parties par rapport à leurs intérêts personnels.
D’autres conseils encore : j’ai eu une question, il n’y pas très longtemps sur l'intérêt de l'abstract et pourquoi pour un document rédigé en français, on nous demande de faire un résumé en anglais. Idéalement les bons documents que vous aurez rédigés devraient sortir du tiroir de l'école ou du vôtre pour être mis en valeur sur un site de diffusion. Cela peut être le site de l'école, d'autres sites de partage de connaissances, des open source : Academia, Researchget. L’abstract c’est ce qui va être extrait de votre document et qui va être présenté comme vitrine de votre travail. Cela sera le premier contact que l’on aura avec votre travail de recherche (en plus du titre évidemment ).
Comme vous allez viser, sur ces plateformes, une audience internationale, souvent on va s'adresser majoritairement à des personnes anglophones. Et si les personnes anglophones sont intéressées par votre abstract ( votre résumé en anglais ) alors elles prendront la peine de le traduire pour réussir à le lire.
Par contre, cet effort de traduction ne sera pas fait, si elles n’ont pas la possibilité au préalable de juger de la qualité de votre travail. C’est pour cela qu'un abstract sera en langue anglaise. En effet, dans une démarche de communication internationale, l’anglais est la langue sur laquelle on se met d'accord, actuellement.
Quand on vous demande ce genre de travail, ayez l’idée de le faire avec le souci de le partager à une plus large communauté. Ne le faites pas juste pour l’école. Essayez vraiment de le partager pour les autres. Faites le pour plein d'autres personnes qui pourraient être intéressées par votre sujet et qui vont avoir beaucoup de plaisir et beaucoup d'intérêt à le lire. Quand vous en parlez, vous n’êtes pas encore des experts et expertes reconnus à ce stade-là, mais vous avez quand même la possibilité de renseigner les lecteurs et lectrices de votre mémoire de façon dense sur l'état de recherche, de travaux. Cela peut intéresser énormément de monde.
Ne faites pas cela comme la punition d'un travail scolaire pénible, mais comme une réelle contribution pour faire avancer les connaissances de beaucoup de monde.
Enfin, quand votre travail est terminé, essayez d’être proactif et proactive. Actuellement, beaucoup d'écoles ont tendance, malheureusement, à ranger ce genre de travaux dans un tiroir. Ayez la démarche de le rendre disponible plus largement. Vous pouvez le mettre sur votre portfolio, sur votre LinkedIn, il y a plein de façons de greffer ce genre de travail.
Une dernière note enfin, sur l’utilité de ce genre de travail. Dans une pratique UX, une bonne part des méthodologies s'appuie sur des méthodologies scientifiques.
Cela repose sur ce genre de recherche, parfois un peu plus poussée et avec un souci de fiabilité de différents protocoles expérimentaux plus exigeants. Ce genre de travail d'écriture, peut vous aider aussi à savoir comment on embarque dans une démarche de production de connaissances, démarche qui peut être mise en opposition avec la démarche de vulgarisation, de diffusion de connaissances.
Quand vous regardez un magazine de vulgarisation : un youtubeur ou une youtubeuse que vous aimez bien ou n'importe qui en général ( en accès grand public ), le contenu et la présentation se font dans une démarche de vulgarisation et de diffusion des connaissances, ce qui n'est pas tout à fait la même chose que la production de connaissances, où là on aura un attachement beaucoup plus ferme sur ces questions méthodologiques, ce protocole, la mise en place de variables de résultats, de distinction entre des résultats objectifs et des interprétations qu'on puisse faire.
Cela est quelque chose d’assez lourd, assez fastidieux, mais va permettre de plus facilement progresser dans des débats. Cela ne permettra pas forcément de les trancher, car cela prend beaucoup de temps, mais de progresser dans la discussion. Ces travaux de mémoire vont vous permettre de faire la distinction entre ces démarches de production de connaissances et de vulgarisation de connaissances, en étant un peu entre les deux.
J’espère que ces quelques recommandations pourront vous être utiles. N’hésitez pas à m'envoyer des commentaires, à réagir à ce podcast. Si jamais vous aviez d'autres questions sur vos mémoires ou d'autres travaux, contactez-moi.
Merci beaucoup et à très bientôt. Au revoir.
Merci d'avoir écouté ce podcast, je vous invite à vous abonner pour ne pas rater les prochains épisodes. Si vous voulez en savoir plus sur moi, je vous invite à consulter mon profil linkedIn.
Si vous souhaitez de l'accompagnement pour la rédaction de votre mémoire ou de vos travaux d'études, parce que vous avez des difficultés à organiser votre travail de recherche, à structurer vos idées ou encore à obtenir des consignes et des retours clairs de la part de votre encadrant ou encadrante, visitez notre site internet Ludocielspourtous.org à la section Nos services. Au plaisir!
Transcription du podcast : Guillaume Le Négaret
Correction de la transcription : Ngala Elenga
Édition : Stéphanie Akré
« Jingle du podcast » : Nous souhaitons remercier chaleureusement Gordon W. Hempton The Sound Tracker® qui nous a fait don de la totalité de sa merveilleuse bibliothèque de sons récoltés dans la nature.
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